L'approche du Chant en Mouvements n'intervient pas pour vous dire ce qui est beau ou ne l'est pas

Qu’importe donc le style que vous voulez chanter et la manière dont vous voulez le faire, vous trouverez dans ce cursus de formation vocale des outils sensoriels pour vous permettre de chanter ce que vous voulez.

Il est rare qu’une personne puisse arriver dans une pratique artistique comme le chant à une qualité optimale de fonctionnement et d’organisation de soi où une leçon ne s’avère plus “nécessaire”. 

Si dans une leçon, tout semble évident, partons du principe qu'il y a et il y aura toujours quelque chose à en apprendre.

De la même manière, si une leçon semble difficile, il est possible de l’adapter aux capacités du moment. Et ne pas se juger, ne pas s’en vouloir. Simplement essayer de progresser

Des éléments objectifs et subjectifs entrent en jeu dans cette réponse.

Dans les critères objectifs, l'utilisation mécanique saine de  l’appareil vocal et de soi est l’élément le plus important. Plus simplement dit: ne jamais forcer. Chercher le confort et l'aisance. Vous êtes en devez être seul·e juge de cela.

Vient ensuite une capacité à s’insérer dans une pratique collective de la musique, c’est à dire un certain respect des codes musicaux, mélodiques et rythmiques. Autrement dit, chanter "juste" et en rythme.

Concernant l'intonation musicale ou justesse: un son est une vibration périodique à une certaine vitesse, dite fréquence. Pour qu’un son que l’on souhaite reproduire vocalement soit dit « juste », il faut que ces deux sons soient à la même fréquence. On parle alors d’unisson. On dit qu’une personne chante faux lorsque l’unisson n’est pas établi. 

Notez tout de même que vous êtes en droit de modifier la mélodie comme bon vous semble. Ce n’est pas “faux”, c’est simplement différent de l'original, une réinterprétation. Et c’est donc un autre sujet. Si malgré cela, elle vous parait “fausse”, la question à se poser est: en êtes vous certain·e? Car si c’est une question de beau ou pas, agréable à entendre ou pas, ce n’est pas la même chose. Il vous appartient de faire la part des choses et pour ça, la pratique et s’enregistrer suffisent.

Concernant le rythme, on dit qu’une personne ne chante pas en rythme lorsqu’elle est décalée par rapport au moment dans le temps où elle devrait être positionnée. De la même manière qu’avec la justesse, vous êtes en droit de modifier ce placement comme bon vous semble si vous savez que vous êtes en train de le faire.

Si ce n’est pas le cas: si vous arrivez à taper du pieds sur la musique et maintenir - même avec des ratés-  « le rythme », (ou plus simplement, que vous tapez du pieds par dessus une horloge bruyante et ses secondes) vous n’avez pas de problème rythmique à proprement parlé, mais plutôt une difficulté à comprendre l’architecture musicale du morceau de musique que vous souhaitez reproduire. Pas d’inquiétude: dans mon quotidien, elle touche une personne sur quatre. Cette difficulté se résout bien et rapidement, et est traité dans le second module Éléments.

Bien qu'importants, ne vous focalisez pas trop sur ces aspects que vous ne feriez que renforcer.

Utilisation saine de la voix, intonation musicale et rythme, sont les seuls éléments objectifs que vous devez "bien" réaliser. 

Le reste n’est qu’une histoire de goûts, de choix, d’interprétation. Ce thème est vu en détails dans le troisième module « Styles », mais vient naturellement à partir du moment où mécaniquement, votre voix et votre chant ont davantage de possibilités d’actions.

Les expressions «  chanter faux », « et ne pas avoir le sens du rythme » sont loin d’être rattachée à des conceptions communément admises. L’étiquetage et la stigmatisation d’une personne n’ayant pas de “sens du rythme” comme celle qui “chante faux” peuvent la conduire vers plus de difficultés qu’autre chose.

Concernant l'intonation musicale, la justesse, accordons-nous d’abord sur une définition: la note que vous produisez est différente de celle que vous visiez. Elle n’est pas forcément dissonante et peut être harmonieuse. Vous avez le droit de modifier la mélodie comme bon vous semble. Ce n’est pas “faux”, c’est simplement différent. Et c’est donc un autre sujet. Si malgré cela, elle vous parait “fausse”, la question à se poser est: en êtes vous certain·e? Car si c’est une question de beau ou pas, agréable à entendre ou pas, ce n’est pas la même chose. La justesse a une valeur objective: il y a des artistes qui ont du succès et qui pourtant chantent globalement faux… mais c’est agréable à écouter. Il y a aussi des artistes qui chantent juste et pourtant vous trouvez ça laid.

Ceci étant clarifié, citons une étude réalisée en 2006 par l’orthophoniste Michel Parperman: sur 93 personnes interrogées, 54 pensent chanter faux. Il y a vraisemblablement, derrière cette autocritique, l’impuissance à en formuler d’autres plus poussées et objectives sur sa propre voix. Dans une autre étude menée en 2011 par Sean Hutchins au Laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son (BRAMS), Sean Hutchins a demandé à un groupe de musiciens et à un groupe de non-musiciens de reproduire vocalement une note qu’on leur faisait entendre. Par la suite, on leur a demandé de reproduire cette note à l’aide d’un appareil électronique. Les non-musiciens ont réussi la tâche vocale dans une proportion de 59 %. En revanche, la réussite grimpe à 97 % lorsqu’il s’agit de reproduire la note à l’aide du synthétiseur. Les musiciens ont eux aussi mieux performé (bel anglicisme québécois…) avec le synthétiseur, bien que leur habileté vocale ait été supérieure à celle des non-musiciens. «Cela nous montre que, pour presque tous les sujets, le son est correctement perçu», souligne Sean Hutchins. »

Que vous propose cette formation?

Si vous percevez bien les sons, il faut se tourner vers l’aspect mécanique. C’est ce que cette formation au chant en ligne se propose de faire.

Quoi qu’il en soit et bien qu’important, ne vous focalisez pas sur cet aspect au risque de passer à côté du reste et/ou de renforcer ce que vous pensez être un “problème”.

Bien sûr! Mais qu’observe t-on lorsque on regarde des tutoriels sur le net? Ou qu’on demande à différents chanteuses, chanteurs et profs de chant? Chacun y va de sa propre définition sur ce qu’elle/il pense être ce qu’il fait et/ou enseigne. N’est ce pas un problème si tout le monde n’appelle pas un chat, un chat?

La question à se poser pourrait être: que cherchez-vous à faire, à produire, voire reproduire: un son plus fort, moins fort? Plus aigu? Plus brillant et pincé? Un son plus stable?

D’autre part, l’idée qu’il faudrait appuyer sur un bouton, apprendre à le faire et toujours le reproduire de la même manière selon une suite logique, ne peut tout simplement pas fonctionner dans le chant car celui-ci est dynamique et contextuel. On en revient ici sur la question des vocalises et des exercices vocaux: ce n'est pas un réel apprentissage.

Vous êtes comédien·ne, voix-off, présentateur·trice radio/télé enseignant·e, avocat·e, coach, prise de parole en public...? Vous tirerez  les mêmes bénéfices que les chanteurs·euses à suivre les deux premiers modules.

Seul le troisième module spécifique aux particularités des styles musicaux sera peut-être moins intéressant pour vous... 

Un module spécifique vous sera dédié prochainement!